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Comment faire... - Lundi 25 Février 2019

Evaluer son impact dans le monde académique : les citations d'articles

 

 

 

 

 

 

Les chercheurs sont très scrupuleux : dès que, dans leur recherche, ils utilisent un article (mais aussi un livre, une intervention lors d'un congrès, etc.), ils le citent. 
C'est-à-dire qu'ils le font figurer dans la bibliographie de l'article rendant compte de leur propre recherche. Ainsi, un article qui a intéressé, qui a fait réagir, qui s'est révélé utile à d'autres chercheurs se trouve cité dans leurs articles.

Au fil des années les citations sont devenues la marque principale du succès académique. Être beaucoup cité prouve que son propre travail a été souvent repris par d'autres. C'est l'indice que l'on compte dans le monde de la recherche.

Les chiffres sont d'autant plus efficaces qu'ils sont consolidés dans des indicateurs. Dans les années soixante, on a eu l'idée de calculer le taux de citations des revues académiques. L'ISI (Institute for Scientific Information à l'époque, appelé aujourd’hui Thomson Reuters) a commencé à publier tous les ans la moyenne du nombre de fois où les articles de chaque grande revue académique avaient été cités lors des deux années précédentes. Pourquoi deux ans ? Pour être plus représentatif et pourquoi les deux années précédentes ? Pour laisser le temps aux chercheurs de prendre connaissance et de citer les articles.
L’ISI a baptisé cet indicateur "l’impact factor”.

Une revue très prestigieuse, comme the New England Journal of Medecine a un impact factor 2014 de 55.873 : en moyenne, les articles de cette revue ont été cités plus de 55 fois entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2013.

La plupart des impacts factors sont plus modestes. Souvent, ils tournent autour de 1, mais il faut bien garder à l'esprit que le nombre de citations varie selon les disciplines. Il faut donc éviter de comparer l'impact factor de -- disons -- une revue de médecine avec celui d'une revue de sociologie.

Tous les impacts factors sont réunis dans la ressource Journal Citation Reports (JCR), accessible depuis le site du Learning Center.

Le succès de l'impact factor a été tel qu'il est devenu hégémonique. Mais avec le développement des grandes banques de données d'articles académiques, il a été possible de calculer d'autres indicateurs, plus fins.

Le h-index est l'un de ces indicateurs. Toujours basé sur le nombre de citations, il a l'avantage de pouvoir se calculer sur n'importe quel ensemble d'articles : tous les articles d'une revue, bien sûr, mais aussi ceux d'un auteur ou ceux issus d'une institution. C'est un gros avantage par rapport à l'impact factor, qui ne porte que sur les revues.

Supposons, un auteur ayant écrit 9 articles. Le plus cité l’a été six fois, le second plus cité, quatre fois, et le suivant quatre fois également. Les trois suivants deux fois, etc.

Pour obtenir le h-index, il suffit de positionner ces articles dans un graphique et de compter les cases qui forment la diagonale, comme ceci :

graph_citations.png

Le h-index de cet auteur correspond au nombre de cases sur la diagonale (le nombre de cases rouges) : 3

La ressource Web of Science, la banque de données d'articles académiques de Thomson Reuters propose les h-index. Quelle que soit votre recherche, en haut de la liste de résultats se trouve ce bouton :

 

zoom_citations.png

 

Il effectue, à la volée, le calcul du h-index.

Le h-index n’est pas le seul indicateur nouveau proposé aux chercheurs, mais il a su, en quelques années devenir incontournable.

 

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